par Yoann
Donald Trump promet de réindustrialiser les États-Unis via des tarifs douaniers. Problème : l'instabilité politique américaine, exacerbée par ses revirements, décourage les investissements à long terme. Pendant ce temps, la Chine, moins dépendante, riposte sans trembler. Explications avec Aldo Sterone.
Un constat sans concession sur des Occidentaux tiraillés entre passions politiques et autosabotage économique.
L'industrie exige une visibilité sur dix à quinze ans pour rentabiliser des milliards d'investissements, rappelle Aldo Sterone. Or, les annonces contradictoires de Trump (tarifs levés en trois jours après leur instauration) créent un climat délétère. La Chine, elle, ne vend que 8% de sa production aux États-Unis, contre 40% d'importations américaines issues de son territoire - un déséquilibre stratégique.
L'analyse s'étend à l'Europe, où le Royaume-Uni s'enlise dans une «fuite en avant écologiste» symbolisée par le bétonnage de ses puits de gaz, tandis que la Norvège, riche et pragmatique, incarne un modèle alternatif.
Quant à la France, elle poursuit son dépeçage. Le tribunal de commerce de Lyon vient d'attribuer la reprise partielle de l'usine chimique Vencorex près de Grenoble à son concurrent chinois Wanhua qui avait pratiqué des prix cassés pour la mettre en difficulté. Ariane et Framatome achèteront désormais leur sel à l'Allemagne.
source : Le Média en 4-4-2